Quelques éléments de l'histoire chevinoise
Chevinay se trouve à 30 km à l'ouest de Lyon.
]Altitude : 450 m
canton de l'Arbresle 8 km
Superficie : 882 ha
Point le plus bas 480 m
Point culminant : 750 m Topographie : Chevinay occupe un compartiment du versant occidental des Monts du Lyonnais, découpé à l'Ouest par le ruisseau le Valfoy (ou goutte du Soupat) et à l'est par le ruisseau de Plainet (ou de la Tourette), entre la ligne de faite près de Saint-Bonnet le Froid, à 760 m d'altitude, et la Brévenne, où l'altitude n'est plus que de 250 m. Son territoire est long de 5 km du sud au nord, pour 2 à 3 km en ouest. Le bourg, excentré, est à 468 m, au pied de la montagne qui occupe le quart sud-est. Deux ruisseaux secondaires sont à signaler : celui des Verchères, qui rejoint la Brévenne : et celui du Combet, issu de Vernay et tributaire du ruisseau du Plainet.
Histoire Gallo-romaine : entre le col de Malval et Yzeron, on peut voir des empilements de pierres. Ce sont les vestiges d'un oppidum.
Le tracé de la voie d'Aquitaine allait de Lugdunum à Burdigala (Bordeaux). La partie entre Lyon et Feurs est connu. Elle passait dans le prolongement de la rue Roger Radisson, puis la rue de la Favorite et l'avenue du Point du jour, puis Alaï, le Tupinier, Grézieu la Varenne. Elle franchissait les Monts du Lyonnais au col de Saint-Bonnet le Froid où l'on peut voir encore un tronçon. Puis ensuite elle descendait aux Verchères de Courzieu par les bois. Puis on trouve une petite route qui rejoint la D50 qu'on traverse en prenant un chemin direct pour aboutir aus Hôtelleries.
L'aqueduc de la Brevenne
L'aqueduc de la Brevenne est un des quatre aqueducs qui amenaient l'eau jusqu'à Lugdunum. IL allait de Aveize, 630 m d'altitude à Lyon, 280 m d'altitude, soit 66 kilomètres de longueur. Il traversait 16 communes : Aveize, Duerne, Saint-Genis l'Argentière, Montromant, Courzieu, Chevinay, Saint-Pierre la Palud, Sourcieux les Mines, Lentilly, La Tour de Salvagny, Dardilly, Limonest, Champagne-au-Mont-d'or, Ecully, Tassin-la-Demi-Lune, Lyon.
A Chevinay, il traverse le Plat, Chatel, Chantemerle, Vernay-Sud, le Boutan et Plainet (Préinventaire des monuments historiques).
Tout au long de son parcours, l'aqueduc présente de nombreuses particularités dont une des plus marquantes tient dans la configuration de son profil général. En effet, de nombeuses et brutales chutes ont été aménagées le long du parcours. L'aqueduc de la Brevenne présente une pente générale de 5m/km, or la pente maximale de ce type d'ouvrage n'excède pas par principe hydraulique, 1m/km !
Divers facteurs ont amené les ingénieurs romains à employer le système des chutes. Celles-ci ont été réalisées dans de nombreux cas face à des contraintes topographiques. Sans, l'existence de cette chute l'aqueduc, alors trop haut, n'aurait pas pu sortir des derniers sommets des Monts du Lyonnais et ne pas atteindre le plateau de Charpenay. Parfois les aménagements de chute ont été mis en place afin d'aller chercher d'autres captages supplémentaires au fond des vallons ; aménagements de chutes et captages secondaires étant fréquemment associés. Les deux facteurs semblent se retrouver sur le site de CHEVINAY où l'activité hydrographique intente (sources et ruisseau du Plainet) et la prévision du passage au col de la Jouanas (Saint-Pierre la Palud) auraient conduit les ingénieurs romains à abaisser considérablement le niveau de l'aqueduc. Les aménagements de chute restent à l'heure actuelle méconnus ; seul l'aqueduc d'Yseron nous a livré l'unique exemple connu sur le réseau lyonnais. a Grézieu-la-Varenne (lieu-dit Recret aqueduc d'Yzeron) deux puits carrés, de 1,20 mètres de côté et profonds de 6 mètres (par restitution) ont été mis au jour à 490 m de distance et 38 m de dénivelé l'un et l'autre. L'eau arrivait par un canal voûté, tombait en cascade et repartait par un canal identique situé à 2,50 m plus bas. Ce type d' aménagement appelé "puits de rupture de pente" permettait de faire chuter le niveau de l'écoulement lorsque le tracé ne pouvait éviter un relief excessif. A Chevinay, il était impossible d'imaginer un tel aménagement. La pente extrêmement importante aurait obligé la mise en place d'un trop grand nombre de puis. Sur le site de Plainet, l'ouvrage a une perte d'altitude de 87 mètres sur une longueur de 275 mètres, déclivité : 31,6 % environ. les ingénieurs romains ont donc oté pour l'emploi de l'escalier hydraulique; Le problème de l'érosion provoqué par une trop grande vitesse fut résolu par des poutres transversales disposées tous le 2,30 m, qui constituaient de petites chutes ralentissant ainsi le cours de l'eau. les constructeurs ont utilisé des plaques de gneiss, bleu-vert disposées sur le fond du canal.(JC Litaudon). (voir photo)
le chantier a été recouvert.
Alain Larchier, chevinois d'adoption a situé son roman "les fontaines de Lugdunum", à Chevinay à l'époque de la construction de l'aqueduc, ce roman historique a été réédité par les éditions Héraclite, avec une préface de Jean-Dominque Durand, adjoint au Maire de Lyon
avant propos de Jean Burdy, membre de l'Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts de Lyon.
Pour en savoir plus sur les aqueducs
"L'aqueduc romain de la Brevenne" de Jean Burdy,
édité par le conseil général du Rhône.
Maison d'expositions de l'ARAIRE,
23 rue de la cascade 69510 YZERON
ouverture : les samedis, dimanches et jours fériés de 14 h à 18 h
de mi-avril à fin octobre. entrée payante
Nous rendons ici un hommage à Ferdinand Homiridis, président honoraire et fondateur de l'association des Amis des Livres et du Patrimoine de Chevinay, qui nous a transmis sa passion pour cette période de notre histoire.
autres liens :
http://fr.structurae.de/projects/data/index.cfm?ID=p00253